La fin du mouvement ultra?
LE 28 février 2010 un homme de 37 ans se faisait battre à mort devant le parc des princes par une frange extrémiste des "Ultras" de Boulogne. La France est sous le choc, Robin LEPROUX et la Ligue prendront des mesures radicales, matches à hui clos, dissolutions de groupe de supporters, places nominatives, placement aléatoire dans le stade… il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que quelques extrémistes à Paris fasse vaciller tout le mouvement Ultra Français.
DES DISSOLUTIONS A LA PELLE
La dissolution n’était pas ce qu’on pouvait appeler une monnaie courante avant 2010, en effet on ne relèvera que deux précédents avec les "Boulogne Boys" du PSG et la "Faction Metz" du FC Metz en 2008. On peut donc dire que le ministre de l’intérieur Brice HORTEFEUX a mené une opération coup de point sur le mouvement Ultra en dissolvant sept groupes d’un seul coup. Le club le plus touché étant bien sur celui de la capitale suite aux incidents avec cinq associations, les "Commando Loubard", les "Milice Paris", les "Supras Auteuil 1991", les "Paris 1970 la Grinta" et "Les Authentiks". Il y aura aussi les "Brigade Sud de Nice" et les "Cosa Nostra de Lyon" qui subiront le même sort pour des violences reprochées en marge des matches de Ligue 1. Ses mesures sont en général accompagnés d’interdiction de stade, leur nombre passera de 311 à 654 en l’espace de quelques jours pour une "réduction très sensible du nombre d’incidents ces dernières semaines, suite aux mesures prises", ce qui semble être tout de même la bonne solution aux yeux du politique qui "entend poursuivre et amplifier les actions engagées" pour "mettre les pseudos supporteurs hors jeu, et permettre aux véritables supporteurs de venir au stade en famille, entre amis et en toute tranquillité". Si le discours est à saluer, les actions menées par la suite ne le seront pas forcément…
L’AMALGAME ULTRA / HOOLIGAN
Il n’en faudra pas plus à certains présidents de clubs et à la Ligue voulant faire du business et un gouvernement de faire un malheureux amalgame entre Ultras et hooligans! L’exemple le plus affligeant est probablement la menace de dissolution envers le "KSO" du RC Lens, pour avoir lancé des projectiles sur l’arbitre du match RCL/LOSC, Tony CHAPRON, malgré le fait qu’il a était reconnut que le groupe occupait un partie loin de l’endroit ou les faits se sont déroulés… Il y a d’autres exemples bien sur mais celui-ci est quand même le plus significatif de l’avenir des supporters dans nos stades de foot. Le busines est en train de prendre le dessus sur les personnes et les individus sont considérés comme un simple potentiel marketing a plus ou moins fort pourvoir d’achat, alors on préférera le père de famille qui succombera à ses enfants qui lui demanderons d’acheter maillot, gadget, jus de fruits et autre sandwichs plutôt que le banlieusard qui en profite pour sortir de ses tracas quotidiens et ne pouvant pas se permettre ce genre d’écart. Alors bien sur la violence est intolérable et ne doit pas être cautionné, mais est on forcément un fauteur de trouble car notre pouvoir d’achat est assez limité? Doit-on vraiment exclure une partie de la population pour la puissance économique de milliardaire en short? Fait-on du mal aux autres en allumant des fumigènes?
LE COMMANDO ULTRA 84 DANS LE VISEUR
Le groupe de supporters à l’origine de tous les autres mouvements Ultra de France, le "COMMANDO ULTRA 84", vient de recevoir une mise en demeure du préfet Philippe KLAYMAN pour avoir utilisé des engins pyrotechnique lors du match OM/Lyon. Rappelons que l’OM est sous la menace de deux matches à hui clos pour avoir fêté dignement son titre de champion, après 18 ans d’attente, en allumant 264 fumigènes en deux matches!!! Suite a quoi l’ensemble des groupes avait réussi a contenir tous leurs abonnés pendant presque une demi saison sans qu’il y en ait un seul d’allumé, un petit miracle qui vaut le coup d’être souligné. Mais voilà, le naturel revient au galop comme l’on dit, surement que le fait de voir la plus part des visiteurs faire tous ce qu’il leurs est interdit de faire dans le parcage (fumigènes, bombe agricole…) sans que cela leur soit reproché, que ce soit par la Ligue, leur club et même pas par les dirigeants olympiens leur ait fait monter l’aïoli au nez. Pour couronner le tout, les voila aujourd’hui lâchés par le club dont le président leur a coupé les subventions de déplacement car soit disant "Leur comportement met en danger la bonne harmonie qui existe entre le club et les supporteurs", des mots et des actes qui ne manqueront pas de faire baisser un peut plus la cote de ce cher président Parisien au prés des supporters de l’Olympique de Marseille.
VERS L’UNION SACREE DES SUPPORTERS?
Il vat s’en dire que le monde du football change et que les associations de supporters ont intérêt à changer elles aussi si elles veulent continuer à exister. Pour commencer une entente cordiale doit absolument être créée entre toutes les associations de tous les clubs professionnels, ensuite toutes ses associations doivent créer un syndicat et demander à intégrer la Ligue de Football Professionnel (LFP) au même titre que les clubs, les joueurs ou les arbitres! Il ne faut pas oublier que ce sport professionnel est avant tout fait pout eux (c’est eux qui le finance d’ailleurs!), et qu’ils ont le doit de défendre leurs intérêt comme chaque partit. Après tout est ce normal que la seule entité, et qui plus est l’entité moteur, ne soit pas représenté dans les instances du football!